mardi 14 novembre 2017
lundi 13 novembre 2017
694 - La lavandière
Inde 2014 photo 3972 1/30
Inde : Badami, la lavandière en plein travail ...
"...
Mais l'eau n'interrompt pas sa course aventureuse
Malgré tant de travaux et de sommeils. Voici
La brèche ouverte sur l'horizon obscurci
Par la poussière d'eau. Le lit de pierre plate
Finit brusque, et le flot, pesante nappe, éclate
En un rugissement perpétuel. En bas,
Les rocs éparpillés comme après des combats
De titans, brisent l'eau sur leurs arêtes dures.
Au loin, tout est mouillé. L'audace des verdures
Plantureuses encadre et rompt souvent l'éclat
De la chute écumeuse.
Malgré tant de travaux et de sommeils. Voici
La brèche ouverte sur l'horizon obscurci
Par la poussière d'eau. Le lit de pierre plate
Finit brusque, et le flot, pesante nappe, éclate
En un rugissement perpétuel. En bas,
Les rocs éparpillés comme après des combats
De titans, brisent l'eau sur leurs arêtes dures.
Au loin, tout est mouillé. L'audace des verdures
Plantureuses encadre et rompt souvent l'éclat
De la chute écumeuse.
..."
Charles Cros Le fleuve
vendredi 10 novembre 2017
693 - Journal de bord T1 p 81-82
Journal de bord T1 p 81-82
La lune
on ne la voit dans les fêtes.
Il y a trop de lunes
sur la pelouse !
on ne la voit dans les fêtes.
Il y a trop de lunes
sur la pelouse !
Tout veut jouer à être lune.
La même fête
C’est une lune blessée
qui est tombée sur la ville.
La même fête
C’est une lune blessée
qui est tombée sur la ville.
Des lunes microscopiques
dansent sur les vitres
Et certaines restent
Sur les gros nuages
De la fanfare.
dansent sur les vitres
Et certaines restent
Sur les gros nuages
De la fanfare.
La lune de l’azur
on ne la voit pas dans les fêtes
Elle se voile et soupire :
» J’ai mal aux yeux ! »
on ne la voit pas dans les fêtes
Elle se voile et soupire :
» J’ai mal aux yeux ! »
Federico Garcia Lorca, Poemas de la Feria
Traduction de Winston Perez
Traduction de Winston Perez
mercredi 8 novembre 2017
692 - Corvée d'eau
Inde 2014 photo 3030 1/30
Inde :Chennai, Park Town, la petite porteuse d'eau paraît bien frêle avec cette grosse jarre ....
Les femmes et
les petites filles sont les premières victimes de la crise de l’eau
provoquée par la pollution, la sécheresse et les multinationales,
ces vendeurs d’eau. La corvée de l’eau a toujours existé et
existe partout dans les zones rurales. Les femmes et les jeunes
filles parcourent plusieurs kilomètres, entre 3 heures
et 6 heures à pied tous les matins pour aller chercher l’eau.
Entre 15 et 25% de leur énergie journalière est dépensée pour
cette tâche. Cette corvée présente un obstacle pour la
scolarisation des filles et pour l’émancipation des femmes. Aller
chercher de l’eau fait partie de l’inégalité des sexes.
Saïda
Schreiner in Mediapart
L'article en
totalité
lundi 6 novembre 2017
691 - Les filaos
Inde 2014 photo 3565 1/30
Environs Allepey, Thottapalli Harbour, derrière le rideau de filaos, un minuscule port très ouvert, sur la plage ...
«
Là-bas, au flanc d’un mont couronné par la brume,
Entre deux noirs ravins roulant leurs frais échos,
Sous l’ondulation de l’air chaud qui s’allume
Monte un bois toujours vert de sombres filaos.
Pareil au bruit lointain de la mer sur les sables,
Là-bas, dressant d’un jet ses troncs roides et roux,
Cette étrange forêt aux douleurs ineffables
Pousse un gémissement lugubre, immense et doux.
Là-bas, bien loin d’ici, dans l’épaisseur de l’ombre,
Et tous pris d’un frisson extatique, à jamais,
Ces filaos songeurs croisent leurs nefs sans nombre,
Et dardent vers le ciel leurs flexibles sommets.
Le vent frémit sans cesse à travers leurs branchages,
Et prolonge en glissant sur leurs cheveux froissés,
Pareil au bruit lointain de la mer sur les plages,
Un chant grave et houleux dans les taillis bercés.
Des profondeurs du bois, des rampes sur la plaine,
Du matin jusqu’au soir, sans relâche, on entend
Sous la ramure frêle une sonore haleine,
Qui naît, accourt, s’emplit, se déroule et s’étend
Sourde ou retentissante, et d’arcade en arcade
Va se perdre aux confins noyés de brouillards froids,
Comme le bruit lointain de la mer dans la rade
S’allonge sous les nuits pleines de longs effrois.
Et derrière les fûts pointant leurs grêles branches
Au rebord de la gorge où pendent les mouffias,
Par place, on aperçoit, semés de taches blanches,
Sous les nappes de feu qui pétillent en bas,
Les champs jaunes et verts descendus aux rivages,
Puis l’océan qui brille et monte vers le ciel.
Nulle rumeur humaine à ces hauteurs sauvages
N’arrive. Et ce soupir, ce murmure immortel,
Pareil au bruit lointain de la mer sur les côtes,
Entre deux noirs ravins roulant leurs frais échos,
Sous l’ondulation de l’air chaud qui s’allume
Monte un bois toujours vert de sombres filaos.
Pareil au bruit lointain de la mer sur les sables,
Là-bas, dressant d’un jet ses troncs roides et roux,
Cette étrange forêt aux douleurs ineffables
Pousse un gémissement lugubre, immense et doux.
Là-bas, bien loin d’ici, dans l’épaisseur de l’ombre,
Et tous pris d’un frisson extatique, à jamais,
Ces filaos songeurs croisent leurs nefs sans nombre,
Et dardent vers le ciel leurs flexibles sommets.
Le vent frémit sans cesse à travers leurs branchages,
Et prolonge en glissant sur leurs cheveux froissés,
Pareil au bruit lointain de la mer sur les plages,
Un chant grave et houleux dans les taillis bercés.
Des profondeurs du bois, des rampes sur la plaine,
Du matin jusqu’au soir, sans relâche, on entend
Sous la ramure frêle une sonore haleine,
Qui naît, accourt, s’emplit, se déroule et s’étend
Sourde ou retentissante, et d’arcade en arcade
Va se perdre aux confins noyés de brouillards froids,
Comme le bruit lointain de la mer dans la rade
S’allonge sous les nuits pleines de longs effrois.
Et derrière les fûts pointant leurs grêles branches
Au rebord de la gorge où pendent les mouffias,
Par place, on aperçoit, semés de taches blanches,
Sous les nappes de feu qui pétillent en bas,
Les champs jaunes et verts descendus aux rivages,
Puis l’océan qui brille et monte vers le ciel.
Nulle rumeur humaine à ces hauteurs sauvages
N’arrive. Et ce soupir, ce murmure immortel,
Pareil au bruit lointain de la mer sur les côtes,
... »
Léon Dierx Les filaos
vendredi 3 novembre 2017
690 - Lagune
Sri Lanka 2016 photo 4981 n&b sepia 1/30
Sri Lanka : Negombo, la lagune
" Pas de satin
feutrés,
ou velours de brouillard,
l’esprit
gante l’émoi
d’une ganse de soie,
puis tisse le silence
de la nuit assoupie
aux bruissements
de rames
parfumées
et lascives.
feutrés,
ou velours de brouillard,
l’esprit
gante l’émoi
d’une ganse de soie,
puis tisse le silence
de la nuit assoupie
aux bruissements
de rames
parfumées
et lascives.
..."
Francis Etienne Sicard Lazzi sur la lagune
mercredi 1 novembre 2017
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