vendredi 28 avril 2017
mercredi 26 avril 2017
lundi 24 avril 2017
vendredi 21 avril 2017
639 - Les poissons sechés
Cambodge 2013 photo 2448 n&b 1/30
Cambodge : Kampong Chnang, marché, les poissons sèchés comme à la parade
Un
poisson d'avril
Est
venu me raconter
Qu'on
lui avait pris
Sa
jolie corde à sauter
C'était
un cheval
Qui
l'emportait sur son coeur
Le
long du canal
Où
valsaient les remorqueurs
Et
alors
Un
serpent
S'est
offert comme remplaçant
Le
poisson
Très
content
Est
parti à travers champs
Il
saute si haut
Qu'il
s'est envolé dans l'air
Il
saute si haut
Qu'il
s'est retrouvé dans l'eau.
Boris
Vian
mercredi 19 avril 2017
638 - Mélancolie
Cambodge 2013 photo 2438a n&b 1/30
Cambodge : Kampong Chnang
" Mon coeur, tremblant des lendemains,
Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s’effarouche et qui frissonne.
Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s’effarouche et qui frissonne.
Il est si timide qu’il faut
Ne lui parler que pas trop haut
Pour que sans crainte il s’abandonne.
Ne lui parler que pas trop haut
Pour que sans crainte il s’abandonne.
Un mot suffit à le navrer,
Un regard en lui fait vibrer
Une inexprimable amertume.
Un regard en lui fait vibrer
Une inexprimable amertume.
..."
Albert Samain Au jardin de l'infante
lundi 17 avril 2017
637 - Une fleur de pissenlit
France 2017 photo 4980 n&b 1/30
France : Pléguien
Une fleur de pissenlit qui prends des allures de monde parallèle …
« Je me vois traverser la face du miroir,
Désemparé, je suis dans un monde tout noir,
J’entends un grand silence attaquer mes oreilles,
Qui bourdonnent sans fin comme un essaim d’abeilles.
« Je me vois traverser la face du miroir,
Désemparé, je suis dans un monde tout noir,
J’entends un grand silence attaquer mes oreilles,
Qui bourdonnent sans fin comme un essaim d’abeilles.
J’entends, aussi, mon coeur battre comme un tambour,
Soudain du fond du noir je vois un petit jour,
Qui s’avance vers moi, mais qui change de forme,
Tantôt un petit point, tantôt un oeil énorme.
... »
Christian Cally Un Monde Parallèle
Soudain du fond du noir je vois un petit jour,
Qui s’avance vers moi, mais qui change de forme,
Tantôt un petit point, tantôt un oeil énorme.
... »
Christian Cally Un Monde Parallèle
vendredi 14 avril 2017
636 - Le cuisinier prépare son feu
Cambodge 2013 photo 2433 n&b 1/30
Cambodge Kampong Chnang
"...
Un jour le Cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? Je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien! »
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? Je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien! »
...."
Jean De La Fontaine Le cygne et le cuisinier
mercredi 12 avril 2017
635 - Les yeux rieurs
Cambodge 2013 photo 2435 n&b 1/30
Cambodge Kampong Chnang
Je compare vos yeux à ces claires fontaines
Où les astres d'argent et les étoiles d'or
Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines.
Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort,
Il faut que l'astre émigre et que l'étoile meure,
Pour renaître, passer, luire et s'éteindre encor.
Si cruels maintenant, si tendres tout à l'heure,
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants,
Et l'amour ne s'y mire et l'amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson des vents.
Où les astres d'argent et les étoiles d'or
Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines.
Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort,
Il faut que l'astre émigre et que l'étoile meure,
Pour renaître, passer, luire et s'éteindre encor.
Si cruels maintenant, si tendres tout à l'heure,
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants,
Et l'amour ne s'y mire et l'amour n'y demeure
Que le temps d'un reflet sous le frisson des vents.
Charles Le Goffic
lundi 10 avril 2017
vendredi 7 avril 2017
mercredi 5 avril 2017
632 - Jour de marché
Cambodge 2013 photo 2430 n&b 1/30
Cambodge Kampong Chnang marché
" ...
Des confins du lourd sommeil
Se déplient les jambes engourdies
Qui s’agitent entre les corbeilles
De légumes replets et de fruits
Se déplient les jambes engourdies
Qui s’agitent entre les corbeilles
De légumes replets et de fruits
Des regards soupèsent le temps
Les premiers mots tanguent en surface
La gueule des camions géants
S’étire renifle à même l’espace
Les premiers mots tanguent en surface
La gueule des camions géants
S’étire renifle à même l’espace
De larges mains gomment la nuit
De leurs gestes sûrs et rapides
Les couleurs se multiplient
Sur ce fond gris et insipide
De leurs gestes sûrs et rapides
Les couleurs se multiplient
Sur ce fond gris et insipide
..."
Didier Venturini Jour de marché
lundi 3 avril 2017
631 - Le cuistot
Cambodge 2013 photo 2428 n&b 1/30
Cambodge : Kampong Chnang, cuisine au marché
Aux vertiges de mes larges concupiscences,
Une inclinaison hardie pour les voluptés
Cajole mon coeur et ma phtisique existence
– Ainsi, je me consacre aux marcs ensorcelés.
Une inclinaison hardie pour les voluptés
Cajole mon coeur et ma phtisique existence
– Ainsi, je me consacre aux marcs ensorcelés.
J’abreuve mon esprit de cette douce essence
Et comme Sîn lune durant l’obscurité
Je serpente l’amer et cueille les fragrances
Délicates des lointains rivages sablés.
Et comme Sîn lune durant l’obscurité
Je serpente l’amer et cueille les fragrances
Délicates des lointains rivages sablés.
Et ces ténèbres m’enjôlent d’une langueur
Acrimonieuse et fascinante de saveurs.
Acrimonieuse et fascinante de saveurs.
J’emplis mes narines de ces âpres parfums
Et m’abandonne enivré aux philtres mystiques,
Encore un arôme de cannelle sur son sein.
L’ivresse est absolue – ma nymphéa d’Afrique.
Et m’abandonne enivré aux philtres mystiques,
Encore un arôme de cannelle sur son sein.
L’ivresse est absolue – ma nymphéa d’Afrique.
Didier Sicchia, La rhétorique de l’ineffable, 2010
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