dimanche 31 janvier 2016
vendredi 29 janvier 2016
493 - Ibrahim Roza
Inde 2014 photo 4183 n&b 1/30
Bijapur, Ibrahim Roza, le mausolée du sultan Ibrahim II Adil Shah, avec ses calligraphies exceptionnelles dans les galeries ...
" Doucement tu passas du sommeil à la mort,
De la nuit à la tombe et du rêve au silence,
Comme s’évanouit le sanglot d’un accord
Dans l’air d’un soir d’été qui meurt de somnolence.
Au fond du Crépuscule où sombrent les couleurs,
Où le monde pâli s’estompe au fond du rêve,
Tu sembles écouter le reflux de la sève
Murmurer, musical, dans les veines des fleurs.
Le velours de la terre aux caresses muettes
T’enserre, et sur ton front pleurent les violettes."
De la nuit à la tombe et du rêve au silence,
Comme s’évanouit le sanglot d’un accord
Dans l’air d’un soir d’été qui meurt de somnolence.
Au fond du Crépuscule où sombrent les couleurs,
Où le monde pâli s’estompe au fond du rêve,
Tu sembles écouter le reflux de la sève
Murmurer, musical, dans les veines des fleurs.
Le velours de la terre aux caresses muettes
T’enserre, et sur ton front pleurent les violettes."
Renée Vivien Cendres et Poussières
jeudi 28 janvier 2016
mercredi 27 janvier 2016
mardi 26 janvier 2016
490 - La femme du bout du monde
Inde 2014 photo 3322 1/30
Inde, Dhanushkodi, le bout du monde
" Au seul souci de voyager
Outre une Inde splendide et trouble
– Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double
Outre une Inde splendide et trouble
– Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double
Comme sur quelque vergue bas
Plongeante avec la caravelle
Ecumait toujours en ébats
Un oiseau d’annonce nouvelle
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie
Plongeante avec la caravelle
Ecumait toujours en ébats
Un oiseau d’annonce nouvelle
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie
Par son chant reflété jusqu’au
Sourire du pâle Vasco."
Sourire du pâle Vasco."
Stéphane Mallarmé Au seul souci de voyager
lundi 25 janvier 2016
489 - L'enfant aux poissons
Indonésie 2015 photo 4621 1/30
Indonésie : Jakarta pasar rumput
" Un poisson d'avril
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter
C'était un cheval
Qui l'emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs
Qui l'emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs
Et alors un serpent
S'est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs
S'est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs
Il sauta si haut
Qu'il s'est envolé dans l'air
Il sauta si haut
Qu'il est retombé dans l'eau."
Qu'il s'est envolé dans l'air
Il sauta si haut
Qu'il est retombé dans l'eau."
Boris Vian Poisson d'avril
dimanche 24 janvier 2016
samedi 23 janvier 2016
vendredi 22 janvier 2016
jeudi 21 janvier 2016
mercredi 20 janvier 2016
484 - Souvenirs d'enfance
Inde 2014 photo 4232 1/30
Inde Bijapur entre Jami Masjid et Gol Gumbaz
" ...
De nos beaux jours c’était le matin et le rêve :
Tout était joie et chants, fleurs et félicités !
O bonheurs des enfants que le temps nous enlève,
Pourquoi nous avez-vous quittés ?
Tout était joie et chants, fleurs et félicités !
O bonheurs des enfants que le temps nous enlève,
Pourquoi nous avez-vous quittés ?
..."
Auguste Lacaussade Poèmes et Paysages
mardi 19 janvier 2016
483 - Le Gol Gumbaz
Inde 2014 photo 4179 n&b 1/30
Bijapur : le Gol Gumbaz
" ...un tombeau gigantesque, le Gol Gumbaz, qu'un roi fit construire pour y dormir à l'aise dans la mort.
Étonnant bâtiment aux proportions extravagantes mais harmonieuses, couronné par une coupole qui est la plus large du monde (40 mètres de diamètre) après celle de St Pierre de Rome (45 mètres).
..."
Jean-Claude Carrière Dictionnaire amoureux de l'Inde
lundi 18 janvier 2016
482 - C'est un humble balai
Inde 2014 photo 3998 n&b 1/30
Badami, temple de la colline nord
" C’est un humble balai de chiendent, trop dur
Pour une chambre ou pour la peinture d’un mur.
L’usage en est navrant et ne vaut pas qu’on rie.
Racine prise à quelque ancienne prairie
Son crin inerte sèche : et son manche a blanchi.
Tel un bois d’île à la canicule rougi.
La cordelette semble une tresse gelée.
J’aime de cet objet la saveur désolée
Et j’en voudrais laver tes larges bords de lait,
Ô Lune où l’esprit de nos Sœurs mortes se plaît."
Pour une chambre ou pour la peinture d’un mur.
L’usage en est navrant et ne vaut pas qu’on rie.
Racine prise à quelque ancienne prairie
Son crin inerte sèche : et son manche a blanchi.
Tel un bois d’île à la canicule rougi.
La cordelette semble une tresse gelée.
J’aime de cet objet la saveur désolée
Et j’en voudrais laver tes larges bords de lait,
Ô Lune où l’esprit de nos Sœurs mortes se plaît."
Arthur Rimbaud
dimanche 17 janvier 2016
samedi 16 janvier 2016
vendredi 15 janvier 2016
479 - Le salon de coiffure
Inde 2014 photo 3793 1/30
Inde Vellore
" Quoi faire chez le
coiffeur ?
Se regarder dans la glace ?
On s’en lasse.
Chanter une petite chanson ?
C’est mal vu du patron.
Réciter des poésies ?
Les clients sont surpris.
Demander le temps qu’il fait ?
C’est sans intérêt.
Compter les fleurs du papier peint ?
On s’en fatigue à la fin.
Quoi faire chez le coiffeur ?
Se laisser faire ! "
coiffeur ?
Se regarder dans la glace ?
On s’en lasse.
Chanter une petite chanson ?
C’est mal vu du patron.
Réciter des poésies ?
Les clients sont surpris.
Demander le temps qu’il fait ?
C’est sans intérêt.
Compter les fleurs du papier peint ?
On s’en fatigue à la fin.
Quoi faire chez le coiffeur ?
Se laisser faire ! "
Jacques Charpentreau
jeudi 14 janvier 2016
478 - A Vellore
Inde 2014 photo 3804 1/30
Inde : Tamil Nadu, Vellore
"La
dialectique de la vie nomade est faite de deux temps: s'attacher et
s'arracher. On n'arrête pas de vivre ce couple de mots tout au long
de la route. On a peine à quitter les amis que l'on s'est faits,
mais en même temps on se réjouit de la chance qu'on a de pouvoir se
promener sur cette planète. On se dit, si cette amitié doit durer,
elle durera Inch'Allah. Dans la plupart des cas, elle ne dure pas."
Nicolas
Bouvier
mercredi 13 janvier 2016
477 - Le marchand d'huile
Inde 2014 photo 3794 n&b 1/30
Inde : Vellore
" L’Inde me plaît, non pas que j’aie encore
De mes yeux vu ce rivage enchanteur:
Mais on sait lire et même, sauf erreur,
On a du lieu déchiffré maint auteur.
En ce pays des perles, de l’aurore,
Des frais lotus et du parler divin,
La poésie a l’horreur du mesquin.
De mes yeux vu ce rivage enchanteur:
Mais on sait lire et même, sauf erreur,
On a du lieu déchiffré maint auteur.
En ce pays des perles, de l’aurore,
Des frais lotus et du parler divin,
La poésie a l’horreur du mesquin.
..."
Louise Ackermann Poésies diverses ( Savitri)
mardi 12 janvier 2016
476 - Kancheepuram
Inde 2014 photo 3784 1/30
Inde Kancheepuram
" La ville d'or","la Bénares du sud", Kancheepuram, dans le Tamil Nadu est une des sept cités sacrées de l'Inde. D'abord boudhique, honorée par le grand Ashoka avant notre ère, elle devint au VIIème siècle la capitale des rois Pallava...
On y trouve quelque chose de rude, de brut, de non retouché, qu'il faut se dépêcher de connaître.
Jean Claude Carrière Dictionnaire amoureux de l'Inde
lundi 11 janvier 2016
475 - La côte d'Adam ...
Inde 2014 photo 3021 1/30
Inde : Chennai, Park Town
" Jamais aucune femme indienne ne naquit de la côte d'Adam.
L'idée qu'une femme puisse naître d'un homme est à nos yeux incroyablement ridicule.
Contraire à toute évidence.
..."
Mallika Sarabhaï Citée par JC Carrière dans le
Dictionnaire amoureux de l'Inde
dimanche 10 janvier 2016
474 - Sacrée la vache
Inde 2014 photo 3018 1/30
Inde : Chennai, Park Town
" Pourquoi la vache a-t-elle été choisie comme étant l’archétype de
la compassion ? Cela est flagrant à mon avis : la vache était le
meilleur compagnon que l’humanité puisse espérer en Inde. Elle était
mère d’abondance. Non seulement en offrant son lait, mais aussi en
rendant l’agriculture possible."
Mohandâs Karamchand Gândhî lettres à l'Ashram
samedi 9 janvier 2016
vendredi 8 janvier 2016
jeudi 7 janvier 2016
mercredi 6 janvier 2016
470 - Tendresse de la pénombre
Indonésie 2015 photo 4611 1/30
Indonésie : Jakarta pasar rumput china town
" Je suis parti !
Seul
Dans la grande ville
Un parapluie sur le cœur
Arpentant
Les rues
Les avenues
Les carrefours du désespoir
Confronté
À
Un va
Et vient
Discontinu d’autos
Tous
Phares allumés
Comme des balles
À vous crever les yeux
Avec
Ce bruit
Plein de menaces
Nuit féroce
À
Perte de vue
À
Perte de sens
Et toujours
Ce cri sauvage des hommes
En détresse le long des artères oubliées."
Richard Taillefer, Tendresse de la pénombre
Seul
Dans la grande ville
Un parapluie sur le cœur
Arpentant
Les rues
Les avenues
Les carrefours du désespoir
Confronté
À
Un va
Et vient
Discontinu d’autos
Tous
Phares allumés
Comme des balles
À vous crever les yeux
Avec
Ce bruit
Plein de menaces
Nuit féroce
À
Perte de vue
À
Perte de sens
Et toujours
Ce cri sauvage des hommes
En détresse le long des artères oubliées."
Richard Taillefer, Tendresse de la pénombre
mardi 5 janvier 2016
469 - Chacun sa chimère
Indonésie 2015 photo 4687 n&b 1/30
Indonésie :java, jogjakarta
" ...
Chacun d’eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu’un
sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d’un fantassin romain.
Mais la monstrueuse bête n’était pas un poids inerte ; au contraire, elle enveloppait et opprimait l’homme de ses muscles élastiques et puissants ; elle s’agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture ; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l’homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l’ennemi.
Je questionnai l’un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu’il n’en savait rien, ni lui, ni les autres ; mais qu’évidemment ils allaient quelque part, puisqu’ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
Mais la monstrueuse bête n’était pas un poids inerte ; au contraire, elle enveloppait et opprimait l’homme de ses muscles élastiques et puissants ; elle s’agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture ; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l’homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l’ennemi.
Je questionnai l’un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu’il n’en savait rien, ni lui, ni les autres ; mais qu’évidemment ils allaient quelque part, puisqu’ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
..."
Charles Baudelaire Petits poèmes en prose
lundi 4 janvier 2016
dimanche 3 janvier 2016
467 - Les trois amies
Indonésie 2015 photo 4646 n&b 1/30
Indonésie : Java, Jogjakarta
" Quand l’ami se censure, il se cache?
Quand il se découvre, il se révèle!
Quand il choisit, il parle.
Et ce qu’il ne dit pas, pour lui, parle…
Quand il se découvre, il se révèle!
Quand il choisit, il parle.
Et ce qu’il ne dit pas, pour lui, parle…
La sincérité d’un propos,
La mascarade d’un dialogue,
Parler ou se taire,
Le silence en dit long…
La mascarade d’un dialogue,
Parler ou se taire,
Le silence en dit long…
Dis-moi « patience »,
Parle-moi de « confiance »,
« Frustration » et « Ignorance »,
Dis-moi « connaissance. » "
Parle-moi de « confiance »,
« Frustration » et « Ignorance »,
Dis-moi « connaissance. » "
Nashmia Noormohamed
samedi 2 janvier 2016
466 - Les hommes du lointain
Inde 2014 photo 3448 n&b 1/30
Inde Rameswaram alentours du Ramanatha swami temple
" Il faut se souvenir. Tu revenais de trop loin.
Toi l’homme du lointain. Si loin que rien en toi ne résonnait humain. La barbe trop longue, le chapeau de feutre, presque en accordéon, le soulier éculé, la veste élimée, les mains blanches, le dos voûté. Tout en toi. De trop.
Toi l’homme du lointain. Si loin que rien en toi ne résonnait humain. La barbe trop longue, le chapeau de feutre, presque en accordéon, le soulier éculé, la veste élimée, les mains blanches, le dos voûté. Tout en toi. De trop.
..."
Robert Tirvaudey Amour du lointain
vendredi 1 janvier 2016
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